Champignon psylo

Les champignons sont des formes de vie tout à fait fascinantes : ils ont un mode de développement qui leur est propre et qui ne ressemble à aucune autre type d’individu. Dans le grand règne animal et végétal, ils peuvent être un maillon essentiel : ils communiquent par exemple avec des arbres dans les forêts pour créer un réseau unique.  

Nous, les humains, aimons passer du temps à les cueillir durant nos balades champêtres et les utilisons la plupart du temps en cuisine. Riche en vitamine D, ils sont savoureux et ont une multitude de bienfaits pour notre corps. En risotto ou en poêlée , nous les retrouvons dans beaucoup de plats que nous apprécions. 

Cependant, hors de leur utilisation en cuisine, un certain type de champignon est également utilisé : ceux qu’on appelle champignons hallucinogènes ou champignons magiques. Ces champignons tiennent leur surnom de leurs effets psychotropes. Ils comptent plusieurs types comme l’Amanite tue-mouche ou encore le Cleviceps Purpurea, autrement dit l’ergot du seigle, dont est tiré le LSD ou encore les champignons Psilocybe, les plus connus. 

Description des champignons hallucinogènes Psilocybe

Ils se démarquent d’un autre genre de champignons par la présence de substances psychoactives, notamment de psilocybine et de psilocine. La présence d’une de ces substances, la psilocine, crée un bleuissement lorsqu’on les cueille, à cause d’une l’oxydation.

Selon l’espèce de champignons, leur apparence peut varier : tantôt habillés d’un pied fin, tantôt avec une silhouette plus épaisse, coiffés d’un chapeau brun ou un chapeau plus orangé.  

Ils peuvent parfois être confondus avec des champignons toxiques dangereux qui ne sont pas psychotropes. Il faut donc faire bien attention à leur identification. 

Où poussent-ils ? 

Certaines espèces de champignons hallucinogènes comme les Cubensis se cultivent en intérieur, tandis que les autres se cultivent en extérieur. 

Ils peuvent s’adapter à différents climats. Ainsi on peut les retrouver dans différentes régions et différents pays : en Asie, en Amérique ou en Europe. La plupart se trouveront dans le nord de ces continents, mais certaines espèces ont réussi à s’adapter à des climats plus secs, comme dans le centre de l’Espagne, ou plus humides, comme le Mexique.

On peut aussi parfois les trouver dans des excréments ou du fumier, que les champignons affectionnent particulièrement. 

Comme tous les champignons, il faut avoir l’œil, être attentif et bien retenir les endroits où ils poussent ! 

Comment fonctionnent-ils ? 

Les champignons hallucinogènes Psilocybes contiennent de la psilocybine, de la psilocine mais également de la baeocystine et de la norbaeocystine, qui sont deux tryptamines considérées, en générale, comme moins actives que les deux premières substances. Par exemple, les P.Semilanceata contiennent environ 1,70% de psilocybine, 0,02% psilocine et 0,36% de baeocystine une fois séchés. 

La psilocybine est une prodrogue de la psilocine : après la consommation de champignons, la psilocybine est dégradée et se transforme en psilocine, cette dernière est donc la seule des deux substances à interagir avec notre cerveau.  

La psilocybine et la psilocine ont des structures similaires aux neurotransmetteurs sérotonine 5-HT. La plupart des hallucinogènes agissent spécifiquement sur un sous-type de ces neurotransmetteurs – les 5-HT2. On pense que c’est de ce mécanisme d’action que proviendraient les hallucinations et les effets psychédéliques. 

Cependant, ce n’est pas le seul genre à contenir ces précieuses substances puisqu’il y a également les Panaeolus, les Conocybe ou encore les Gymnopilus.

L’Amanite Tue-Mouche, qui est elle aussi un champignon considéré comme magique, n’est pas un Psilocybe. Elle ne contient pas de psilocybine ou de psilocine, mais du muscimole et de l’acide iboténique, qui sont ces deux principales substances actives. 

Les effets recherchés

Il y a trois types de drogues différentes, avec des effets et des risques spécifiques : les excitants, ceux qui gardent éveillé et donne de l’énergie, les dépresseurs, qui vont avoir tendance à calmer, et les psychédéliques ou hallucinogènes, qui changent la réalité en créant des hallucinations et agissant sur différents sens. Certaines drogues peuvent être classées dans plusieurs catégories, comme la MDMA qui est un excitant et un psychédélique. 

Les champignons hallucinogènes quant à eux sont majoritairement des psychédéliques mais ils ont aussi un côté dépresseur : contrairement à son cousin le LSD, les champignons auront un côté plus calme, bien qu’ayant aussi des effets euphorisants. Surtout durant la montée, le consommateur peut se sentir plus lourd, comme manquant d’énergie physique, et aura tendance à rester au repos. 

Concernant les effets, la consommation de champignons hallucinogènes altèrent tous les sens connus (l’ouïe, la vue, le toucher..) mais aussi l’équilibre, la placement de son corps dans l’espace ou le ressenti de la douleur et de la chaleur, qui sont généralement des sens auxquels on prête moins attention. Le temps peut passer très lentement ou très vite, la mémoire à court terme est raccourcie et en désordre, l’esprit peut se mettre à faire de qu’on appelle des “boucles mentales”, ce qui peut donner lieu à des situations comiques ou au contraire anxiogènes. 

Les effets dépendent de la dose et donc de l’usage et de l’état voulu. A faible dose, le consommateur aura un léger ressenti physique, une intensification des couleurs, une envie de rire ou une nouvelle façon de penser et voir les problèmes. Certaines personnes utilisent les champignons par exemple pour résoudre différents problèmes grâce à la prise de recul qu’ils offrent. Bien qu’un état anxieux puisse déjà faire apparition à cette intensité, il est moins probable qu’à haute ou moyenne dose.

À moyenne dose, les effets se font plus présents. La mémoire à plus long terme est affectée, les hallucinations commencent à toucher tous les sens : des motifs et scènes se forment avec les yeux fermés ou les yeux ouverts. Certaines surfaces peuvent se mettre à bouger plus ou moins légèrement. Les pensées sont accélérées et la manière de réfléchir est impactée de manière plus prononcée. On ressent les émotions de manière forte et de nouveaux liens entre nos idées se forment.

 A haute dose, les effets sont encore renforcés. L’ego, à savoir la représentation et la conscience que l’on a de soi-même, est très impacté, pouvant aller jusqu’à sa dissolution totale. On rapporte souvent la disparition complète ou partielle de ses souvenirs. Les hallucinations sont très prenantes et entourent le consommateur, pouvant lui faire perdre toute connexion avec la réalité. Des voyageurs rapportent aussi une liaison ultime avec l’univers entier, un état de renaissance ou la rencontre d’entités.

Concernant la synesthésie, autrement dit le lien entre plusieurs sens (voir les sons par exemple), elle reste rare et se produit souvent à moyenne ou haute dose. Cet état est beaucoup plus présent chez les personnes qui ont une synesthésie de base, sans consommer de substance.

Une dose de champignons secs hallucinogènes est généralement comprise entre 1 et 5 grammes (à multiplier par 10 environ pour les champignons frais). Evidemment, la dose dépend de la tolérance et de l’expérience de chacun. Les champignons ne sont pas tous concentrés de manière identique, même venant de la même espèce ou de la même récolte. Il faut donc être prudent sur le dosage.  

Les effets secondaires

L’usage de champignon hallucinogène comporte des risques, notamment par une liste d’effets secondaires et par un changement d’état. Les champignons sont fait de matière organique à digérer, les consommer cause généralement plus de maux de ventre et de problèmes de digestion que d’autres substances. Pour y pallier, certains consommateurs les infusent dans de l’eau chaude pour en faire un thé. 

Une augmentation légère ou modérée du rythme cardiaque peut aussi être observée, surtout si la situation devient anxiogène. 

Le consommateur peut expérimenter des douleurs ou des crampes musculaires, des vertiges, des changements de ressenti de température (frisson puis coup de chaud) dû à la vasoconstriction, ou des bâillements récurrents.  Les yeux sont généralement légèrement humides et les pupilles dilatées.

Il peut également avoir la possibilité d’un “bad trip” qui peut se manifester, entre autres, sous forme d’une attaque de panique et peut entraîner une dissociation. Il est important de soigner son environnement (lieu, personnes qui nous entourent….) et sa santé mentale avant et pendant la prise pour essayer d’éviter ça.  

Les différentes espèces

Cubensis 

Le P.Cubensis est le champignon hallucinogène le plus cultivé en intérieur. On peut le trouver souvent en kit, idéal pour les débutants, ou alors sous forme de spores, dans des empreintes ou des seringues. 

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Ils ont besoin d’une température entre 25 et 28 degrés durant de la phase de colonisation, de 23 à 25 degrés pendant de la phase de fructification ainsi qu’une humidité constante autour des 90%. 

Ils sont faciles à faire pousser, d’où leur popularité, mais peuvent être moins concentrés que d’autres types de champignons hallucinogènes avec, en moyenne, 0,63 mg/g de psilocybine et 0,60 mg/g de psilocine. 

Il existe plusieurs variétés connues: les B+, les Golden Teacher, les McKenaii… D’une variété à l’autre, ils peuvent se ressembler visuellement parfois. Leurs taux de concentration de substances actives sont sensiblement similaires et produisent donc les mêmes effets. 

Il existe cependant certains types de P.Cubensis différents visuellement et qui sont connus pour être plus concentrés, comme la variété Penis Envy.

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Azurescens 

Les P.Azurescens sont des champignons hallucinogènes qui ont un pied fin et un chapeau brun clair en cône. Ils se cultivent de préférence en extérieur par temps humide. Ils sont disponibles en spawnkit, à installer chez soi dans son jardin. Cependant leur temps de culture, de 6 mois environ, est plus long que les Cubensis

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Leur principal atout pour la consommation est leur plus forte concentration en psilocybine et psilocine (respectivement environ 1,78 mg/g et 0,38 mg/g) pour des effets plus puissants. Ils nécessitent également moins d’entretien régulier que les Cubensis et poussent facilement dans le coin de terre, si vous suivez les instructions de pousse. 

Semilanceata 

Cette espèce de champignon hallucinogène est souvent cueillie par les consommateurs. On peut la retrouver dans les plaines ou les prairies et elle aime particulièrement les sols fertilisés par le bétail. On en trouve facilement en Europe, surtout dans le nord et les climats plus humides. 

Elle se reconnaît à sa longue tige, à sa couleur qui change selon l’humidité, sa texture humide à sa papille centrale. Il est proche en apparence du Mexicana

Cyanescens 

Le P.Cyanescens peut être cultivé en extérieur, il affectionne particulièrement les débris de bois, comme le P.Azurescens. Il peut être trouvé dans les zones urbaines mais aussi dans les forêts de conifères, en général dans les milieux chauds et humides. Il est reconnaissable par son chapeau jaunâtre, marron ou bronze ondulé et son pied blanc. 

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D’autres champignons hallucinogènes sans psilocybine : l’Amanite Tue-Mouches et l’ergot du seigle 

L’Amanite Tue-Mouches, dit Amanita Muscaria, est ancrée dans les croyances populaires comme un champignon dangereux mais aussi facilement reconnaissable, avec son chapeau rouge vif et ses points blancs. 

Bien qu’elle ait été cuisinée détoxifiée par le passé dans certaines régions du monde, l’Amanite Tue-Mouches est surtout connue pour ses effets psychotropes et hallucinogènes ainsi que ses effets secondaires qu’elle peut entraîner : nausées, maux de ventres, vomissement… 

La dose toxique de l’ Amanita Muscaria est d’environ un chapeau et la dose mortelle d’environ quinze : cependant la teneur en substances actives peut varier grandement entre chaque spécimen de celle-ci. La plupart des morts par intoxication sont en fait dû à d’autres types d’Amanite

L’ergot du seigle quant à lui est un champignon qui utilise comme hôte le seigle et d’autres céréales. Il est connu pour avoir infecté de très nombreuses personnes par le passé, notamment par le seigle. L’ingestion de ce champignon provoque l’ergotisme, induisant des hallucinations, des vomissements, une vasoconstriction importante et des spasmes. 

L’histoire rapporte des épisodes réguliers d’intoxication à l’ergot, appelé « mal ardent » lors du Moyen-Age. Les symptômes étaient associés, à l’époque, à une possession démoniaque. Cependant, au cours de l’histoire, l’ergot était aussi utilisé auparavant pour assister l’accouchement car il était susceptible d’augmenter les contractions de l’utérus. 

L’ergot du seigle contient des alcaloïdes qui commencent à être isolés au tout début du XIXème siècle. Par la suite, en 1938, Albert Hofmann réussit à synthétiser une nouvelle substance, le LSD, à partir de l’acide lysergique : c’est pour cela que les effets du LSD et des champignons hallucinogènes sont proches. 

L’histoire des champignons Psilocybe 

On retrouve les premières traces de champignons hallucinogènes il y a bien longtemps. En Afrique du Nord, on a retrouvé plusieurs peintures rupestres les représentant datant de 7 000 à 4500 avant J-C : il y a plus de 9 000 ans.

Bien que l’on retrouve leur trace à plusieurs endroits de la planète, c’est au Mexique qu’ils sont le plus répandus, avec environ 80 espèces de champignons hallucinogènes différentes. Ils étaient et sont encore utilisés durant des rituels. Dès 1000 avant J-C, on retrouve des poteries et d’autres objets montrant que certaines populations vouaient un culte aux champignons. 

Au XVIème siècle, les Espagnols venus conquérir l’Amérique du Sud découvrent pour la première fois ces champignons et les décrivent dans des ouvrages. Par la suite, des cas d’ingestion non intentionnelle furent reportées au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. 

La découverte occidentale

Il faudra attendre le début du XIXème siècle pour que les occidentaux s’intéressent de plus près aux champignons hallucinogènes. Le botaniste Richard Evans Schultes se rend en 1938 dans l’Etat d’Oaxaca au Mexique pour recueillir des spécimens de champignons, parmi ceux-là, des P.Cubensis. Par la suite, l’anthropologue Jean Bassett Johnson sera présent pendant une cérémonie rituelle durant laquelle un guérisseur consomme des champignons : il écrira ensuite plusieurs articles à ce sujet. 

Après ce premier élan, un documentaire de Pierre Thévenard sera réalisé puis l’ouvrage Les champignons hallucinogènes au Mexique suivra, avec environ 40 articles entre 1956 et 1972 sur le sujet. En 1957, Albert Hofmann isolera la psilocybine : le laboratoire Sandoz, pour lequel il travaille, vendra la substance sous forme d’ampoules et de gélules. 

En cette période, de nombreux artistes firent l’expérience des champignons hallucinogènes, qui les inspirèrent dans leur création, comme le célèbre écrivain du livre « Le meilleur des mondes« , Aldous Huxley.

Bien que la découverte occidentale se fit à ce moment-là, les champignons Psilocybe ,poussant en grand nombre sur le continent américain, étaient déjà utilisés par de nombreux peuples à travers leur religion et leur vouaient un culte depuis plus de 2000 ans.

Législation et utilisation actuelle : une question de santé publique 

Les champignons hallucinogènes contiennent de la psilocybine et de la psilocine qui sont classés tous deux dans la liste du Tableau I de la Convention des Nations Unies depuis 1971 et sont considérés comme des stupéfiants.

C’est à la suite de la “guerre contre les drogues” (The War on Drug) que les Etats-Unis firent pression pour interdire un grand nombre de substances, dont le LSD et les champignons. Une grande campagne d’interdiction et de diabolisation de différentes drogues, appuyée par le président des Etats-Unis Richard Nixon, commença alors, anéantissant au passage toutes les études et le potentiel thérapeutique de ces substances, comme la MDMA ou la psilocybine. Il faudra attendre plus de 30 ans pour que la médecine s’intéresse de nouveau à ces substances et qu’elle les considère comme de potentiels médicaments.

En France, les champignons hallucinogènes sont classés dans la liste des stupéfiants : leur consommation et leur détention sont interdites.

Cependant, la loi fait marche arrière dans plusieurs pays. Le Portugal, l’Espagne et un bon nombre d’états aux Etats-Unis décriminalisent la possession de petites quantités de champignons. La popularité de ces derniers grandit au fur et à mesure que la population s’aperçoit de leur aspect thérapeutique : on recommence à questionner leur rôle dans le débat de la santé publique.

Les champignons hallucinogènes ont déjà fait leur preuve dans des études scientifiques pour aider les patients atteints de dépression, d’alcoolisme ou encore de troubles obsessionnels compulsifs. On ne connaît pas encore bien les mécanismes d’action qui entrent en jeu mais la prise de recul, le fait de pouvoir sortir de ses boucles mentales habituelles et la neurogenèse semblent jouer un certain rôle. 

Micro dosing ou prise complète? 

La consommation et la dose de champignons magiques dépendent de chacun : du but de la prise, de l’environnement, de l’état d’esprit et de la puissance du champignon en question. 

Néanmoins, il existe deux modes de prises connus : le micro-dosing et la prise complète. Le micro-dosing correspond à une dose où les effets sont imperceptibles et ne change pas l’état de manière notoire. Ce dosage s’inscrit généralement comme traitement dans une démarche thérapeutique, d’amélioration de soi ou de recherche de créativité par exemple. Il existe plusieurs plans de prise pour consommer sous forme de micro-dosing, peu importe la variété : un jour de prise, un jour d’observation, un ou deux jours de repos puis la répétition de ce cycle pendant plusieurs semaines est un plan assez populaire.

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Dans ce cas, il est important de trouver la dose idéale : elle se trouve en général autour des 0.3 grammes, ou entre 1 / 5 et 1 / 20 d’une dose “complète”. Cependant, les études se contredisent sur l’efficacité de cette pratique : certaines annoncent que l’usage du micro-dosing améliore l’humeur, la créativité et le bien-être, tandis que d’autres ne constatent que peu ou pas d’amélioration et qu’il faudrait prendre une plus grande dose pour constater des effets notables. 

Concernant la prise complète, c’est-à-dire à des doses perceptibles, elle est utilisée et s’est avérée utile dans différents cas : troubles de l’humeur, peur de la mort, addictions… L’usage de psilocybine en sécurité a pu permettre à des patients de se remettre totalement ou partiellement, de la même manière que la MDMA est utilisée dans le traitement des syndrome de stress post-traumatique. Le cadre contrôlé permet de réduire en grande partie les risques tout en permettant d’apprécier les effets et le changement d’état.

Cependant, la prise complète, généralement entre 1 et 5 grammes de champignons séchés, peut-être aussi récréative, que ce soit dans des endroits calmes comme chez soi, pour explorer les abysses de l’esprit humain, ou dans des endroits plus festifs, pour apprécier la musique et les hallucinations visuelles. 

Néanmoins, durant une prise perceptible, il ne faut pas oublier que les champignons ont des effets puissants et qu’il existe des risques pour qu’une mauvaise expérience arrive ou que de nouveaux effets secondaires apparaissent, même aux consommateurs les plus expérimentés. Il est donc important de soigner son état d’esprit avant la prise et l’environnement dans lequel se déroule le voyage.

Les kits de culture et les différentes techniques

Un moyen efficace et gratifiant permettant d’obtenir des champignons hallucinogènes est d’utiliser un kit de culture à faire pousser chez soi. Idéal pour les débutants et facile à se procurer sur le net, les kits de culture proposent majoritairement des P.Cubensis, car ils sont faciles à faire pousser et le cultivateur peut, en peu de temps, obtenir une récolte.  

Il existe une liste de kits moins courants, pour les cultivateurs aguerris : certains types de Cubensis, plus forts, ou alors d’autres espèces, qui peuvent mettre plus longtemps à pousser. 

Un kit peut permettre de faire 3 à 4 récoltes en moyenne, voire plus. Cela peut aussi permettre de récupérer les spores des champignons par la suite, pour faire soi-même ses propres cultures de mycélium. 

Une deuxième option, généralement conseillée si on a déjà réussi plusieurs kits, est de tout faire soi-même : c’est-à-dire de créer son propre pain de mycélium. Pour cela, il existe plusieurs techniques dont les plus connues étant la PF-Tek et la Monotub-Tek, qui consistent à inoculer des grains avec une souche : des spores, de la culture liquide ou un bout de mycélium… 

Ces options coûtent moins chers que les kits, mais demandent plus de temps, de technique, de connaissance, de rigueur et d’énergie. Elles demandent aussi toute une liste de matériel et surtout une stérilisation lors de certaines étapes, pour éviter les infections. 

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Il existe beaucoup de moyens, de supports et de potentielles étapes pour créer des champignons : gélose, culture liquide… C’est un monde riche, complexe mais accessible et fascinant que la pousse de champignons ! 

Il est également possible de cueillir ces champignons hallucinogènes, selon le pays dans lequel vous vous trouvez. Il faut que les conditions soient réunies et certains champignons ont une pousse annuelle, c’est-à-dire qu’ils ne sont présents qu’une seule fois dans l’année. 

En extérieur, on pourra trouver le plus souvent des champignons Semilanceata, Azurescens ou Cyanescens, qui sont plus forts que les Cubensis, donc prudence avec le dosage lors d’une consommation de ces champignons hallucinogènes. 

Il convient également d’être très attentif et bien savoir reconnaître les champignons les uns des autres. Il est important de noter que la cueillette est aussi interdite dans de nombreux pays puisque les champignons sont considérés comme des stupéfiants. 

Les truffes : une alternative aux champignons magiques

Les “truffes magiques” sont en réalité des sclérotes. Elles sont créées à partir d’espèces de champignons spécifiques (Mexicana, Atlantis, Tampanensis) et se développent dans le mycélium. 

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Elles sont connues pour avoir un goût qui se rapproche de celui de la noix et contiennent majoritairement de l’eau lorsqu’elles ne sont pas séchées, entre 50 et 70%.  Pour garder leurs effets psychédéliques, les truffes fraîches doivent être conservées au frais et à l’abri de la lumière. Consommer des truffes provoque les mêmes effets que les champignons car ils contiennent les mêmes substances actives.

Dans certains pays, la loi est différente des champignons : la truffe, comme les champignons, est illégale car considérée comme stupéfiants et dans d’autres non. Par exemple, au Pays-Bas, depuis 15 ans, les champignons séchés sont interdits par la loi, mais la truffe n’est pas illégale, même si les effets sont similaires.

La consommation de champignons hallucinogènes

Bien que les champignons hallucinogènes soient classés comme stupéfiants, ils peuvent avoir de nombreux bienfaits sur notre santé mentale s’ils sont utilisés en sécurité : ils peuvent donner des résultats impressionnants et être utilisés comme traitement si on reste prudent lors de leur consommation.

Il existe plusieurs modes de consommation : la prise de champignon hallucinogène sec ou frais, une consommation via une infusion ou alors le fameux Lemon Tek, c’est-à-dire le mélange du champignon hallucinogène avec du jus de citron.

La consommation par infusion, fait avec une boule à thé ou un filtre à café, permet de réduire les maux de ventre. Consommer le champignon hallucinogène en Lemon Tek permet de réduire le temps de la venue des effets, augmente la puissance du voyage et peut également aider pour la digestion.

Il est cependant possible de créer une résistance en raison d’une consommation régulière, c’est pour cela qu’il est préférable d’attendre au moins 2 semaines entre chaque prise.

Peu importe le mode de consommation choisi pour les champignons hallucinogènes, on conseille plus souvent aux consommateurs de réduire l’usage de ces derniers à une fois par mois, afin d’intégrer chaque voyage et de le comprendre.

Les cousins des champignons Psilocybe 

Nous avons déjà vu des champignons hallucinogènes qui ne comportaient pas de psilocybine mais il existe certains types de champignons qui sont aussi connus pour leur effets sur l’esprit humain, sans qu’ils fassent partie de la famille des Psilocybe. Ces champignons bleuissent aussi lorsqu’ils sont cueillis car la psilocine s’oxyde au contact de l’air.

C’est le cas du Pluteus Americanus, qui contient lui aussi de la psilocybine. Néanmoins, n’étant pas souvent consommé, on ne sait pas exactement s’il est plus puissant que le Cubensis

Il existe aussi le champignon Panaeolus Cyanescens, ou Copelandia Cyanescens, surnommé Hawaïen. Il contient environ 2,5% de psilocybine et 1,94% de psilocine, il est donc très puissantss’il est consommé, et est bien différent en apparence des P.Cyanescens. Il est souvent disponible en kit. 

Certaines espèces de champignons Conocybes sont aussi connues pour contenir de la psilocybine. Le champignon Conocybe siligineoides était utilisé par exemple à des fins chamaniques chez certains peuples du Mexique. 

Pour finir, 14 espèces de Gymnopilus contiennent aussi ces substances actives et peuvent provoquer des effets similaires. La plupart poussent sur le continent américain ou en Asie mais deux espèces sont également connues pour pousser en Europe. 

En conclusion, il existe une multitude de champignons, hallucinogènes ou non, mais le champignon Psilocybe reste le plus connu d’entre eux. Dans la nature ou en kit, il peut aider certaines personnes par ses effets thérapeutiques ou alors nous offrir de beaux voyages. Bien qu’il reste illégal dans certains pays, son histoire et la manière dont il agit sur la psyché humaine restent fascinantes. Bien que de plus en plus étudié, il nous reste encore beaucoup à apprendre sur lui, comme bon nombre de champignons.


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