Les microdoses connaissent une popularité croissante. C’est une manière originale de mettre certaines drogues au menu. La pratique du microdosage a vu le jour ces dernières années en Amérique, principalement dans la région de Silicon Valley, sous l’impulsion du Dr J. Fadiman. Aujourd’hui, on en discute volontiers autour de la machine à café.
Aujourd’hui, les microdoses gagnent du terrain en Europe et font l’objet d’un intérêt nouveau au sein des milieux dédiés à la recherche scientifique. Mais qu’est-ce qu’une microdose ? Quelle est son intérêt ? Quels sont ses bienfaits et quels produits peuvent être consommés sous forme de microdose ?
Qu’est-ce que le microdosage ?
Le microdosage, initialement de LSD, mais aussi de champignons hallucinogènes, consiste, comme le nom de la pratique l’indique, en la consommation d’une microdose, en d’autres termes des quantités très faibles d’une substance donnée.
Les origines du microdosage ou microdosing
Le microdosage de LSD et d’autres hallucinogènes a d’abord gagné en popularité parmi les consommateurs de drogue partageant leurs expériences sur Internet. Ces gens ont utilisé les forums communautaires en ligne (comme Reddit) et les panneaux d’affichage des sites d’information psychédéliques (comme Erowid) pour vanter les avantages du microdosage.
Source : https://elixir.qc.ca/consommation-de-spa/le-microdosing-de-lsd/
Aujourd’hui, la consommation de microdoses se répand et de plus en plus de gens commencent à affirmer que de petites quantités les font se sentir plus concentrées, créatives et productives. On trouve des témoignages d’expériences individuelles de microdosage chez des personnes de presque toutes les catégories démographiques : jeunes employés de l’industrie tech, parents d’âge moyen avec enfants, et même cadres supérieurs d’entreprises de premier plan.
Le microdosage est en passe de devenir un véritable phénomène, considéré comme facteur de bien être.
L’influence déterminante de James Fadiman sur l’essor du microdosage
Source : https://www.jamesfadiman.com
Le Dr Fadiman est connu comme le « père du microdosage » pour ses explorations pionnières et ses études scientifiques sur le microdosage. Depuis 2010, il a recueilli les rapports de milliers de personnes à travers le monde qui ont essayé le microdosage. Nombre d’entre elles ont suivi la routine de microdosage qu’il a suggérée, à savoir un jour de prise et deux jours de repos – le protocole Fadiman.
Une autre règle consiste à alterner les prises tous les trois jours.
Les rapports sont remplis d’histoires de personnes qui ont surmonté leurs insécurités, leur anxiété, leur dépression et leur stress, ainsi que leurs migraines, leurs maux de tête et leurs troubles menstruels.
Le Dr Fadiman est ainsi convaincu que le microdosage peut avoir d’énormes avantages psychologiques et sanitaires sur le bien être tout en ne présentant pratiquement aucun risque.
Les effets du microdosage de LSD ou de champignons hallucinogènes
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/LSD
Un travail scientifique récent se penche sur le microdosing
Il existe à ce jour peu de recherches sur le microdosage. Pourtant, un travail scientifique de 2019 a fait ressortir beaucoup de faits intéressants sur le microdosage de LSD. Nous aimerions faire le point sur cette étude, avant d’entrer plus en détail dans le thème des effets des microdoses.
L’image suivante, tirée de l’étude, rassemble les principaux effets de LSD ou psilocybine en microdose dans un schéma. On y trouve aussi, à droite, les problèmes rencontrés, selon le témoignage des participants à l’étude.
Les résultats du travail scientifique en schéma
Source : https://harmreductionjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12954-019-0308-4/figures/1
Commentaire du schéma
Les améliorations de la santé et des performances ont été observées par le travail scientifique dans les domaines suivants, selon l’ article :
Amélioration de l’humeur (26,6 %, 215 déclarations) : bonheur, bien-être, paix, calme et réduction des symptômes dépressifs, l’amélioration des perspectives, l’appréciation de la vie, l’optimisme, les intuitions spirituelles et émotionnelles, et le fait d’être plus en contact avec les émotions.
Amélioration de la concentration (14,8%, 119,5 déclarations) : la concentration, la conscience, la pleine conscience, l’engagement et l’attention.
Créativité (12,9%, 104 rapports) : la créativité en tant que telle, ainsi que les processus méta-créatifs, par exemple le changement de perspective, la pensée divergente, la curiosité et l’ouverture.
Meilleures performances (11,3%, 91,5 rapports) : motivation/ambition, productivité, confiance, sentiment de pouvoir agir et autogestion (introspection, méditation et autres comportements favorisant la santé mentale).
Amélioration de l’énergie (10,5%, 84,5 déclarations) : vigilance, éveil et stimulation.
Avantages sociaux (7,6 %, 61 déclarations) : l’extraversion, l’empathie, le sens du contact et l’aisance verbale.
Avantages cognitifs (5,8 %, 47 rapports) : amélioration des fonctions cognitives (compréhension, résolution de problèmes), la clarté des pensées (lucidité) et la mémoire.
Réduction de l’anxiété (4,2 %, 34 rapports)
Amélioration physiologique (3,0 %, 24 déclarations) : amélioration de la vue, l’endurance cardiovasculaire, la qualité du sommeil et la réduction des migraines et/ou des maux de tête.
Enfin, les participants ont signalé d’autres avantages du microdosage, parmi les effets bénéfiques sur leur santé ou leurs performances : ils ont ainsi apprécié le fait que le microdosage permet de mieux contrôler les doses, l’absence d’effets secondaires. Seul un participant à l’étude n’a ressenti aucun effet bénéfique.
Parmi les autres participants, nombreux sont ceux qui ont indiqué une réduction de leurs problèmes de santé, des douleurs, de la sensibilité aux traumatismes. Certains ont considéré que la dose leur permettait l’arrêt du tabac.
Diminution des problèmes selon ce travail scientifique
Source : https://harmreductionjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12954-019-0308-4/figures/3
A noter que la lecture de l’intégralité de l’étude se révèle intéressante.
Microdosage : quelle substance est concernée ?
Le microdosing peut s’appliquer à différentes substances. Dans l’étude que nous venons d’examiner, il s’agissait d’étudier l’effet du microdosing de LSD et de psilocybine, une substance extraite de champignons magiques. Mais toutes les drogues psychédéliques peuvent en principe faire l’objet d’un microdosing.
L’objectif est d’obtenir un effet de conscience modifiée ou un état de conscience proche de celui obtenu par la consommation de drogues psychédéliques, mais de manière moins dangereuse, avec moins de risques pour le corps ou la santé. En particulier, en évitant l’effet d’accoutumance induit par les drogues.
Le microdosing a ses adeptes mais aussi ses détracteurs, certains estimant que la quantité est insuffisante à produire de réels effets et que la dose réduite entraîne tout au plus un effet placebo.
Il est évident que le microdosing a des limites, mais aussi que tout dépend aussi des personnes et des profils concernés.
Microdose de champignons hallucinogènes
Source : https://www.verywellmind.com/what-are-magic-mushrooms-22085
Qu’est-ce que les champignons magiques ?
On les appelle aussi parfois des truffes magiques. Ce sont des champignons sauvages ou cultivés qui contiennent de la psilocybine, un composé psychoactif et hallucinogène d’origine naturelle. La psilocybine est considérée comme l’un des psychédéliques les plus connus, selon la Substance Abuse and Mental Health Services Administrations (SAMHSA).
Source : https://mycotrop.com/fr/champignon-magique/908-1167-psylocibe-copelandia-cyanescens-hawaiian-growkit.html#/43-growkit-1200_ml
Pour un effet sur le bien être, il est plus intéressant de microdoser les champignons hallucinogènes. On limite ainsi les risques pour l’ organisme lié aux drogues, en s’appuyant sur un type de consommation largement popularisé par les spécialistes tech de la Silicon Valley, qui y trouvent une aide précieuse dans leur travail au quotidien et le bien être sans les effets secondaires.
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Microdose de LSD
L’idée du microdosage remonte à plusieurs décennies. Dans les années 1950, une poignée de thérapeutes psychédéliques dans un établissement de santé mentale de la Saskatchewan voulaient aider les alcooliques à se désintoxiquer. Ils ont guidé les patients à travers une expérience de dissolution de l’ego à haute dose de LSD.
Lorsqu’ils sont sortis de l’ expérience, plus de la moitié des patients ont déclaré être complètement guéris de l’alcoolisme. Le gouvernement canadien a été intrigué et a ordonné des essais plus rigoureux, cette fois avec des contrôles placebo, et sans les « guides de voyage » expérimentés qui faisaient des suggestions sur ce que les patients devaient expérimenter ou ressentir.
Les résultats semblaient difficiles à appliquer dans la vie pratique et cette fois, les doses réduites ont été reléguées du côté des pratiques chamaniques, avant d’être reprises, comme nous l’avons vu ci-dessus, par J. Fadiman.
Toujours est-il que la première fois que le microdosing a été mis en pratique, c’était avec du LSD. Le concept était né.
Rappel : qu’est-ce que le LSD ?
Le LSD (acide lysergique diéthylamide) est un produit chimique synthétique, fabriqué à partir d’une substance présente dans l’ergot de seigle, un champignon qui infecte le seigle (céréales).1
Le LSD appartient à un groupe de drogues connues sous le nom de psychédéliques. Le LSD appartient à un groupe de drogues connues sous le nom de psychédéliques. Lorsqu’on en prend de petites doses, il peut produire de légers changements dans la perception, l’humeur et la pensée. Des doses plus importantes peuvent provoquer des hallucinations visuelles et des distorsions de l’espace et du temps2.
Source : https://fr.wiktionary.org/wiki/LSD
Parfois, ce qui est vendu comme LSD peut en fait être d’autres produits chimiques tels que le NBOMe ou la famille des drogues 2C (qui font partie des nouvelles substances psychoactives). Ces substances peuvent être assez dangereuses, car leur qualité est inégale. La prise d’une trop grande quantité de ces autres substances peut être fatale, un certain nombre de décès ayant été rapportés.3, 4
Effets généralement recherchés
De nombreux effets ont été mis en évidence par l’ enquête que nous citions, l’une des première à se pencher vraiment sur le phénomène. Ce travail scientifique met en évidence une confirmation des effets observés de manière empirique par les consommateurs de psilocybine et de champignons magiques. Il explore par ailleurs, même si l’ensemble reste un peu superficiel, les données liées à l’ état de conscience des participants.
Les doses de substances en quantité réduite sont en tout état de cause consommées pour provoquer un état de conscience modifié, pour offrir plus de performances au travail (en complément ou en remplacement du café), plus de détente, plus créatif, une attitude méditative, ou des bienfaits pour le corps, comme la réduction des douleurs chroniques.
L’effet de la psilocybine ou d’une dose réduite de LSD peut en tout cas expliquer pourquoi un artiste comme Aurélien Fache est adepte du microdosing et y voit un soutien dans son travail de création, pour être plus créatif.
Le microdosage de champignons est en tout cas plus efficace que le café !
Consommation de microdoses : comment ça marche ?
Le concept est simple : ingérer une minuscule dose d’une drogue psychédélique avant de partir au travail. Les doses réduites n’altèrent pas l’esprit, mais augmentent la productivité et la créativité et réduisent l’anxiété et le stress.
Depuis la sortie de son livre Psychedelic Explorer’s Guide : Safe, Therapeutic, and Sacred Journeys en 2011, le psychologue américain Fadiman s’est constitué beaucoup d’adeptes. Une recherche rapide sur Google donne plus d’un million de résultats, ce qui montre à quel point cette pratique est devenue populaire, notamment dans la Silicon Valley.
Source : https://www.amazon.fr/Psychedelic-Explorers-Guide-JAMES-FADIMAN/dp/1594774021/ref=asc_df_1594774021/?tag=googshopfr-21&linkCode=df0&hvadid=228815710000&hvpos=&hvnetw=g&hvrand=17802799318346013915&hvpone=&hvptwo=&hvqmt=&hvdev=c&hvdvcmdl=&hvlocint=&hvlocphy=9055971&hvtargid=pla-436868230937&psc=1
Si les articles sur le sujet proviennent de diverses sources médiatiques politiquement situées et réputées, ils partagent souvent l’idée que le microdosage est une « solution magique » pour atteindre le bonheur au travail.
Mais comment procéder concrètement ?
Microdosage LSD
Il n’y a pas de recommandations officielles. La plupart des indications découlent des conseils des consommateurs réguliers. Ainsi, une microdose typique de LSD se situe entre entre 6 et 20 microgrammes. On imbibe un papier poreux comme un buvard de produit et on le libère dans la bouche, au contact de la muqueuse.
Source : https://www.neonmag.fr/imgre/fit/https.3A.2F.2Fi.2Epmdstatic.2Enet.2FNEO.2F2021.2F03.2F03.2Ff8c5999b-777e-4453-adb9-9e2d05aacb48.2Ejpeg/1170×658/background-color/ffffff/quality/70/oui-le-microdosage-de-lsd-fonctionne-autant-quun-placebo.jpg
Microdosage de champignons magiques
Source : https://thethirdwave.co/microdosing/mushrooms/
La préparation des champignons à psilocybine pour le microdosage comporte plus d’étapes que le microdosage de LSD, mais elle reste simple. Le plus difficile est d’estimer la dose de psilocybine contenue dans un champignon donné. Non seulement les différentes souches de champignons contiennent des dosages différents de psilocybine, mais les champignons frais et secs en contiennent également. Même les différentes parties du champignon contiennent des doses légèrement différentes.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Champignon_hallucinogène
Quoi qu’il en soit, nous vous recommandons de sécher un lot de champignons, de les réduire en poudre et d’en mesurer environ 0,1 g comme microdose de départ. À partir de là, vous pouvez ajuster la quantité en conséquence. Lorsque vous prenez une dose qui vous fait ressentir des changements (notamment la somnolence, le premier effet qui apparaît lors d’un trip), ramenez-la juste en dessous de cette quantité. C’est le point idéal pour votre dose de champignons.
Vous pouvez utiliser n’importe quel type de champignon psilocybine pour le microdosage. Les plus populaires sont Psilocybe cubensis, Psilocybe semilanceata, Psilocybe azurecens, Psilocybe cyanescens, et Panaeolus. Soyez simplement conscient de la teneur en psilocybine de votre souche (par exemple, les deux dernières sont riches en psilocybine), et ajustez votre microdose en conséquence.
Risque potentiel
Traditionnellement, les substances nécessaires au microdosing sont illégales. Mais certaines commencent à être autorisées. Il existe en tout cas surtout des rapports d’expériences d’une personne ou d’une autre, mais peu d’études contrôlées, même si comme nous l’avons vu, l’intérêt fait qu’il commence à y avoir davantage de données scientifiques.
Ces données ne portent cependant pas sur l’effet à long terme du microdosing, sur lequel il n’y a pas de recul. Cela nécessite de la réserve. L’internet est inondé de témoignages et de rapports d’expériences, mais il n’y a pas beaucoup d’études sérieuses qui montrent les effets du microdosage sur le cerveau à long terme.
J. Fadiman, le psychologue qui a donné le coup d’envoi du phénomène, reconnaît que des recherches supplémentaires sont nécessaires. Son témoignage a été largement relayé par les médias aux actualités et par l’ AFP.
Vous savez probablement que même une petite dose de drogues dures tous les trois jours peut présenter des risques pour la santé. Par exemple, le LSD est connu pour augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Il peut même donner lieu à certains problèmes de santé mentale comme la schizophrénie.
Témoignage : Aurélien Fache évoque son expérience avec le microdosing
Le microdosing de substances comme les champignons magiques ou le LSD permet donc de profiter d ‘ effets bénéfiques sur le corps, sans le risque habituellement lié à la consommation de drogue. Les témoignages d’une personne célèbre contribuent à populariser aujourd’hui le microdosing.
Aurélien Fache : un artiste tech adepte du microdosing et de la psilocybine
Source : https://www.bluewin.ch/fr/lifestyle/microdosing-quand-les-champignons-hallucinog-nes-am-liorent-les-performances-au-travail-649613.html
Aurélien Fache est un artiste et développeur. Il est plus particulièrement connu pour l’oeuvre In bed with Thomas Pesquet, datant de 2017. Mais on sait aussi, d’après son propre témoignage, qu’il a recommandé à sa mère la consommation de drogues en dose réduite, en d’autres termes le microdosage de substances psychoactives. On ne connaît pas la raison précise de ce conseil.
Si l’artiste s’est intéressé au microdosing, c’est d’abord pour son travail, pour être plus créatif. Les doses réduites l’ont à la fois détendu et stimulé, selon lui. La première fois a été déterminante, puisqu’il a immédiatement été conquis par cette manière nouvelle, originaire de Silicon Valley, de pratiquer la consommation de substances de type drogues psychédéliques.
Il a vu disparaître son anxiété et augmenter sa productivité. Sa vie a pris un nouveau tournant grâce au microdosing et à sa première expérience réussie. Il se dit plus créatif. A-t-il pour autant oublié la machine à café ? On ne sait pas. Quant à l’effet sur sa mère, l’histoire ne le dit pas non plus …
Où se procurer des substances pour le microdosing ?
Dans tous les cas, il est important de se procurer ses substances pour la dose réduite sur un site en ligne fiable. Vous aurez ainsi l’assurance de disposer de produits de qualité. L’inscription à notre newsletter vous permet d’être au courant des offres régulières ou ponctuelles.
S’informer en ligne
Les contenus portent entre autres sur le microdosage, sur la manière de déterminer la dose appropriée. Vous trouverez la réponse à de nombreuses questions que vous pouvez vous poser sur les champignons magiques ou un article sur les truffes. Découvrez notre offre de thé.
Source : https://mycotrop.com/fr/19-champignon-magique?page=3
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