Je me souviens quand j’étais adolescent : nous sommes partis ramasser des Liberty Caps dans les champs. Au moment de ma vie où j’ai réalisé pour la première fois que ces narcotiques avaient aussi un effet d’élargissement de la conscience, les Liberty Caps m’ont procuré une fantastique ivresse gratuite. Ce qui a commencé par des rires et de l’amusement s’est rapidement transformé en activités plus spirituelles. Deux décennies plus tard, il est soudain presque aussi difficile d’apprendre quelque chose sur une multitude de champignons magiques que d’apprendre quelque chose sur le cannabis. Les champignons, parfois appelés « champignons magiques », ont gagné en popularité en tant que traitement thérapeutique pour une grande variété de maladies, y compris les migraines et la dépression. Ce ne sont plus seulement des chapeaux de la liberté. Les champignons magiques existent dans une multitude de variétés et de variantes.
Les Golden Teachers, une espèce de psilocybine supposée être à la fois puissante et modérée, sont l’une des espèces de champignons magiques les plus connues disponibles aujourd’hui. La variété Penis Envy (PE) de champignons est populaire auprès de ceux qui recherchent une expérience de psilocybine plus puissante en raison de sa forme provocante. On pense qu’elles sont bien plus fortes et plus puissantes que les Golden Teachers.
Qu’est-ce qu’une variété de champignon magique ?
Une souche et une espèce sont différentes. Un groupement génétique d’êtres vivants ayant la capacité de se reproduire ensemble est appelé une espèce. Une souche est un sous-groupe au sein d’une espèce, qui désigne un phénotype ou une morphologie spécifique. En d’autres termes, chaque espèce a son propre patrimoine génétique. Le patrimoine génétique des souches au sein d’une espèce est le même, mais certains gènes sont plus actifs que d’autres, ce qui entraîne de subtiles variations dans leur apparence ou leur sensibilité. Prenons l’exemple des humains : une personne d’ascendance africaine (quelle que soit son ethnie ou son origine) peut tomber enceinte aussi facilement qu’une personne d’ascendance caucasienne. Bien qu’elles soient considérées comme une ethnie (souche) distincte, elles peuvent néanmoins se reproduire car elles appartiennent à la même espèce. Il en va de même pour les champignons. Il existe des centaines de souches différentes de l’espèce Psilocybe cubensis, et chacune pousse un peu différemment. Les différentes souches de cette espèce peuvent toutefois se croiser. D’autre part, les souches de Psilocybe cubensis et de Panaeolus cyanescens ne peuvent pas se croiser en raison de leur séparation génétique.
Les six variations principales qui distinguent chaque variété sont les suivantes :
La taille du champignon :
Certaines variétés ont plus tendance à produire des champignons géants que d’autres, qui sont plutôt courts et trapus.
La couleur du chapeau :
Les champignons peuvent être de n’importe quelle couleur, y compris blanc (albinos), marron clair, marron foncé ou même noir.
Les lamelles :
Certaines variétés développent une partie avec des lamelles à peine exposées, comme Penis Envy.
Le nombre de récoltes :
La plupart des variétés peuvent produire des champignons pour trois ou quatre flushs au maximum, mais certaines ont la force de produire des champignons pour dix flushs ou plus.
La vitesse de colonisation :
Le temps de colonisation varie légèrement, mais certaines souches colonisent complètement les bocaux de spawn jusqu’à 20 % plus rapidement.
La résistance aux infections :
La plus grande cause d’échec dans la culture des champignons magiques est la contamination. Les moisissures et les bactéries peuvent affecter certaines souches plus que d’autres.
Différents types de champignons magiques
Il existe de nombreuses espèces de champignons mais nous allons aborder ici quelques-unes des espèces les plus importantes.
Psilocybe semilanceata
Psilocybe cubensis
Psilocybe Mexicana
Psilocybe azurescens
Psilocybe baeocystis
Psilocybe semilanceata
Les gros chapeaux bruns, semblables à du cuir, des champignons Psilocybe semilanceata, dont on dit qu’ils sont très puissants, sont souvent liés à des tiges courbes. Ces champignons possèdent 15 à 27 lamelles étroites sous leur chapeau, et lorsque le pied ou le chapeau du champignon est endommagé ou retiré, ces branchies deviennent immédiatement bleues. Cette variété de champignons est très répandue en Amérique du Nord et en Europe.
Psilocybe cubensis
La variété de champignons magiques la plus populaire consommée dans le monde entier est le Psilocybe cubensis. Ce type de champignon, que l’on trouve aux États-Unis, en Amérique centrale, en Asie du Sud-Est et dans le nord de l’Amérique du Sud, possède de grands chapeaux qui peuvent atteindre 80 mm de diamètre. Au fur et à mesure qu’ils mûrissent, les chapeaux de ces champignons ont tendance à s’aplatir. Les lamelles du Psilocybe cubensis sont très rapprochées et deviennent noires en vieillissant. Ce type de champignon magique a généralement une teinte bleu-violet lorsque le pied ou le chapeau est endommagé ou enlevé.
Psilocybe Mexicana
Les Amérindiens utilisent depuis longtemps le psilocybe mexicana, une plante largement répandue en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Les champignons Psilocybe Mexicana ressemblent à des variétés semilanceata de champignons magiques, mais se distinguent par le fait qu’ils ont un chapeau conique ou en forme de cloche, qui mesure généralement entre 10 et 20 mm de diamètre. En cas de fissures ou de blessures en forme de truffe, ce type de champignons magiques devient rapidement bleu. Sa couleur typique est le beige avec des nuances de bleu ou de vert.
Psilocybe azurescens
Le champignon magique Psilocybe azurescens, qui pousse naturellement dans une petite région isolée de la côte ouest des États-Unis, est considéré comme très efficace. Le nom commun de cette variété de champignons magiques provient de son énorme chapeau, qui ressemble à une soucoupe. Les chapeaux de ces champignons ont tendance à s’aplatir avec l’âge et offrent une teinte brun caramel, qui peut aussi avoir des nuances de noir et de bleu. En outre, cette variété de champignons a des pieds blancs truffés de lamelles blanches qui peuvent devenir bleu foncé lorsqu’elles se cassent.
Psilocybe baeocystis
Le Psilocybe baeocystis pousse souvent dans le nord-est du Pacifique. Il a un chapeau mince et ondulé de forme conique.
Les chapeaux de ces champignons ont typiquement un diamètre moyen de 15 à 55 mm, une couleur brun-verdâtre foncé. Cette espèce particulière de champignons magiques a souvent des pieds blancs crayeux, qui sont à la fois droits et frisés.
Avantages des champignons magiques
Les chercheurs affirment que les « champignons magiques » utilisés à des fins médicales peuvent offrir une multitude d’avantages potentiels, du traitement de l’alcoolisme à celui de la dépression.
Une séance de thérapie à la psilocybine se déroule : un patient est allongé sur le divan. Ils portent des écouteurs et des lunettes de soleil. Une musique douce est diffusée. Au cours des huit heures, deux membres de l’équipe d’étude aideront à diriger la séance. La majeure partie de ce temps sera consacrée à la réflexion paisible du groupe.
Pour un œil non averti, cette scène ressemble à un salon. Mais ce n’est pas le cas : c’est un centre de recherche.
En cas d’urgence, une équipe médicale qualifiée est sur place.
Malgré l’apparence de normalité, cette séance de thérapie est tout sauf normale.
Le principal composant psychoactif des champignons « magiques », parfois appelés « shrooms », est la psilocybine.
Bien qu’elle ait une puissance environ 100 fois inférieure à celle du LSD, elle a le pouvoir de déformer la vision, d’induire le plaisir et des expériences mystiques en modifiant la perception du temps et de l’espace.
La psilocybine comme le cannabis, a connu un changement considérable pour la légalisation et d’applications thérapeutiques reconnues au Royaume-Uni, ou la MDMA, qui a fait la une des journaux ces dernières années en raison de son potentiel pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique (certains chercheurs pensent que la drogue pourrait obtenir l’approbation de la Food and Drug Administration dès 2021).
En outre, on pourrait penser que les « shrooms » ne sont rien d’autre qu’un vestige des excès des années 60 et 70.
Mais ne vous y trompez pas, la psilocybine peut avoir une multitude d’effets bénéfiques sur la santé.
La dépression :
L’une des applications les plus étudiées de la thérapie à la psilocybine est la dépression.
La thérapie à la psilocybine a reçu le statut de « thérapie de percée » (un examen rapide) de la part de la FDA pour le traitement de la dépression, comme l’a rapporté Healthline l’année dernière.
La phase III de l’essai à l’Institut Usona, un centre de recherche psychédélique, est actuellement en phase de planification et devrait commencer à produire des effets avant la fin de cette année.
Arrêt du tabac et autres addictions :
Des chercheurs de l’université Johns Hopkins Trusted Source ont découvert dans une petite étude pilote que la thérapie à la psilocybine améliorait de manière significative le sevrage au tabac pendant une période de suivi de 12 mois.
Le chercheur principal de l’étude était Matthew Johnson, Ph.D., professeur agrégé de psychiatrie et de sciences du comportement à la Johns Hopkins University School interesse of Medicine.
Il affirme que la psilocybine peut être utilisée pour traiter l’alcoolisme et la dépendance à la cocaïne, ainsi que d’autres problèmes liés aux drogues. Selon lui, « l’idée qui prévaut est que la nature de ces maladies est mentale et lié au comportement du consommateur.
« Par conséquent, la psilocybine a le pouvoir, dans le cadre de séances bien planifiées, d’arracher quelqu’un à son habitude, de créer sur une image plus large et de construire une flexibilité mentale qui permet aux gens de dépasser ces problèmes ». En effet, une petite étude open label sur les effets de la psilocybine et la dépendance à l’alcool a révélé que les consommateurs de champignons magiques buvaient moins et que l’effet de la consommation d’alcool était moins important après le traitement. Le traitement à la psilocybine pour la dépendance à la cocaïne est actuellement testé par des chercheurs en Alabama.
Le stress psychologique lié au cancer :
Selon le Dr Charles Grob, professeur de psychiatrie à la UCLA David Geffen School of Medicine, il y a eu quelques résultats précoces encourageants dans des domaines tels que le traitement de l’anxiété existentielle excessive chez les patients atteints de cancer avancé et en fin de vie.
En 2011, Grob a publié une étude pilote sur l’utilisation de la psilocybine pour traiter l’anxiété chez les patients cancéreux.
Grob est également associé au Heffter Research Institute et a mené des recherches approfondies sur la psilocybine.
Selon une étude randomisée en double aveugle menée par Johns Hopkins en 2016, une dose unique de psilocybine a augmenté de manière significative la qualité de vie et a réduit le désespoir et l’anxiété chez les adultes ayant reçu un diagnostic de cancer mettant leur vie en danger.
» La tristesse et l’anxiété liées au cancer sont les sujets sur lesquels nous avons le plus de données néerlandaises. »
Johnson, qui a participé à l’étude, a déclaré : « Les résultats semble extrêmement solides, et je serais étonné que les lois ne suivent pas ces résultats. »
Comment agissent les champignons magiques ?
Partout dans le monde, les gens aiment les champignons en cuisine. De la pizza au risotto, différentes espèces sont utilisées pour donner du goût grâce à leur texture charnue.
Mais si vous mangez une variété particulière de champignons, votre repas deviendra magique.
Ces champignons, également appelés mushrooms, shrooms, mushies, psychchedelic mushrooms, psychotropic mushrooms ou psilocybine, modifient l’humeur, la perception et le comportement et sont souvent utilisés pour induire des changements dans la psyché humaine.
Ces espèces de champignons appartiennent au genre Psilocybe.
Les hallucinations peuvent également être provoquées par des champignons d’autres genres, mais de nombreux puristes pensent que les champignons psilocybes sont les seuls « vrais » champignons magiques. Les hallucinations sont provoquées par les champignons psilocybes parce qu’ils contiennent des tryptamines psychoactives : la psilocybine et la psilocine.
Entre 0,1 et 1,3% de psilocybine peuvent être trouvés dans un seul champignon.
Les champignons magiques font partie des substances les plus utilisées, car ils peuvent être cultivés facilement pour peu d’argent ou trouvés dans la nature.
Les champignons magiques ont une histoire millénaire en tant que partie intégrante de rites religieux ou spirituels, contrairement aux substances psychoactives artificielles comme le LSD. Mais le LSD et les champignons magiques ont également de nombreux points communs. Examinons d’abord les effets que leur consommation peut avoir sur l’homme.
Les champignons et le LSD
Le LSD et les champignons présentent tous deux d’importantes similitudes quant à la manière dont ils affectent le corps. Les deux substances sont psychoactives et ont des effets similaires en agissant sur le système nerveux central. Un trip aux champignons a souvent été comparé à un trip au LSD comment étant plus doux et plus court. Les champignons magiques ne provoquent pas nécessairement des hallucinations comme le fait le LSD. Au lieu de cela, ils modifient la perception d’objets réels [source : Drug Scope].
Sous l’influence des champignons, certaines personnes peuvent voir des motifs ou des changement de couleurs. Les teintes, les tons, les arômes et les textures existants peuvent être modifiés, tandis que les sentiments et les émotions peuvent devenir plus forts. Le temps peut donner l’impression de ralentir, de s’arrêter complètement ou de s’accélérer.
La perspective d’une personne sur sa place dans le cosmos peut changer, et elle peut éprouver un sentiment de communion avec une puissance supérieure.
Comme pour le LSD, les effets d’un trip aux champignons varient selon l’utilisateur, le dosage et le type de champignon consommé, certains étant plus puissants que d’autres. Le « set and setting », c’est-à-dire l’état mental du consommateur et le lieu où il se trouve, ont une influence considérable sur le voyage. Les consommateurs se trouvant dans une atmosphère anxiogène ou qui n’est pas confortable pour eux sont plus susceptibles de faire l’expérience d’un voyage négatif, voir horrible, au cours duquel ils ressentiront de la paranoïa, de l’anxiété, de la nervosité ou même de la peur, au lieu de l’euphorie.
Le meilleur conseil à donner pour un débutant est d’avoir un accompagnateur expérimenté à leur côté lors du voyage, un « trip sitter ».
La faiblesse musculaire, la perte d’appétit, l’engourdissement et d’autres problèmes d’estomac sont des effets secondaires fréquents. Une fois le voyage terminé, ces symptômes disparaissent.
Le dosage de champignons
La dose et la puissance des champignons magiques varient selon l’espèce, l’endroit où ils ont été cultivés et la manière dont ils ont été traités. Par exemple, P. cubensis existe en différentes souches ; celles de Thaïlande sont censées être plus fortes et produire un high plus intense, tandis que celles de la côte du Golfe du Mexique sont censées fournir un high « plus doux ». Les gens en consomment davantage pour compenser le fait que les champignons séchés perdent une partie de leur teneur en psilocybine. Aux États-Unis, les champignons sont généralement vendus en huitième d’once (3,5 grammes), ce qui coûte généralement environ 35$. Les effets des champignons magiques varient toujours d’une personne à l’autre et d’un champignon à l’autre.
La recommandation standard pour les débutants est de commencer avec 1 gramme (ou moins) de champignons séchés (environ un P. cubensis) et d’observer ses sensations. Bien qu’ils ne soient généralement pas très bons, beaucoup de gens se contentent de mâcher des champignons frais ou séchés. Les manger avec des fruits comme des fraises peut aider à masquer le goût de certains champignons magiques, auxquels on attribue un goût farineux, acide ou amer. Bien que la cuisson des champignons à plus de 60° réduit voir enlève totalement la psilocybine et entraîne une forte diminution des effets psychoactifs, les personnes qui détestent le goût et la texture des champignons les cuisine. Certains en font aussi des smoothies. Il n’est pas vraiment nécessaire de manger des champignons magiques pour ressentir leurs effets : il peuvent être broyés puis trempés dans de l’eau chaude, créant ainsi une infusion. Cette méthode n’aurait apparemment pas d’effet sur l’intensité du trip. Comme l’alcool et les champignons magiques sont souvent combinés, il n’est pas rare que les champignons soient trempés dans du rhum ou de la tequila psilos avant d’être consommés directement ou ajoutés à des boissons, bien que l’alcool soit connus pour réduire les effets des champignons. Les personnes qui ont consommé des infusions affirment qu’elles ressentent les effets plus rapidement que lorsqu’elles mangent les champignons. Enfin, pour faire des pilules, les champignons séchés sont parfois broyés et placés dans des capsules de gélatine.
Mycologie : les champignons qui poussent
P. cubensis est le champignon le plus répandu et le plus facile à cultiver, c’est pourquoi la plupart des cultivateurs de champignons commencent par là. Les champignons peuvent être cultivés de différentes manières, mais nous allons nous concentrer sur une approche de base. Chaque technique commence par l’obtention de spores, qui est un composant essentiel. Une spore se développe en un champignon, et un seul champignon peut libérer des centaines de milliers de spores.
Outre leur utilisation pour identifier les champignons sauvages, les empreintes de spores peuvent également être utilisées pour cultiver des champignons. Pour les utiliser, les spores sèches doivent être humidifiées. Toutes les parties de la culture des champignons requièrent de la stérilité ; les bactéries ou les moisissures peuvent les empêcher de se développer, mais elles peuvent aussi produire des champignons moisis. La majorité des cultivateurs de champignons achètent des seringues de spores à des grossistes plutôt que de fabriquer les leurs.
Une grande boite en plastique, des bocaux, un auto-cuiseur, des nutriments comme de la farine de riz brun ou du grain de millet, de la vermiculite (un type de gravier minéral utilisé pour mettre les plantes en pot) ou de la fibre de coco et des ustensiles de cuisine standards sont également des éléments importants. Les bocaux sont remplis du nutriment choisis, pour ensuite être scellés puis stérilisés. Une fois colonisé, le nutriment sera mélangé à de la vermiculite ou de la fibre de coco dans une grande boite en plastique, pour former un pain, qui servira de support pour la croissance des champignons.
Les champignons magiques et la loi
La légalité de la possession, de l’utilisation, de la culture ou de la vente de champignons magiques dépend des états. Aux États-Unis, la psilocybine est classée comme une substance de l’annexe I en vertu du Psychotropic Substances Act, un amendement au Controlled Substances Act. Cela indique qu’elle présente un potentiel d’abus élevé, qu’elle n’a actuellement aucune finalité médicale reconnue et qu’elle ne peut pas être utilisée en toute sécurité, même en présence d’un médecin. Cela est généralement interprété comme signifiant que les champignons magiques eux-mêmes sont interdits en raison de la présence de psilocybine, un produit chimique psychoactif. Cependant, certains ont invoqué cela comme une ambiguïté dans la loi fédérale, car les spores de champignons ne contiennent pas de psilocybine.
La plupart des états interdisent la possession de champignons magiques. Cependant, ces dernières années, les états et les municipalités ont commencé à reconsidérer leur position sur les champignons. Denver a été la première ville américaine à dépénaliser les champignons magiques en 2019. Santa Cruz et Oakland, en Californie, ont suivi [source : Leins].
Les activistes pour la légalisation des champignons continuent de militer dans d’autres États après avoir remporté ces victoires. Des lois visant à dépénaliser les champignons ont été présentées par des législateurs de l’Oregon, de la Californie et de l’Iowa.
Dans de nombreuses régions du monde, il est toujours légal de posséder et de vendre des champignons frais et des spores (les champignons secs sont pratiquement toujours interdits). Mais les règles varient considérablement d’un pays à l’autre. Par exemple, en Grande-Bretagne, il était légal de posséder et de vendre des champignons magiques frais jusqu’en 2005. La vente de champignons frais a été interdite en 2008, mais vous pouvez toujours avoir de petites quantités de « truffes magiques » aux Pays-Bas, qui sont des champignons magiques qui ont longtemps été considérés comme une alternative. Le Mexique interdit totalement l’utilisation des champignons, à l’exception des usages religieux. Bien que la culture des champignons soit légale en Espagne, les kits de culture n’y sont pas acceptés.
Une brève histoire des champignons magiques
En se basant sur des représentations dans des gravures rupestres, certains historiens spéculent que les champignons magiques étaient déjà utilisés 9000 ans avant J.-C. par des sociétés primitives d’Afrique du Nord. Les ruines des civilisations mayas et aztèques en Amérique centrale abritaient des statues et autres représentations de champignons apparents. Le teonanácatl, qui se traduit par « chair des dieux », était une drogue utilisée par les Aztèques, que beaucoup confondent aujourd’hui avec les champignons magiques. Les champignons étaient utilisés avec le peyotl, les graines de liseron et d’autres psychotropes naturels pour induire des transes, provoquer des visions et parler avec les dieux. Certains prêtres missionnaires catholiques espagnols qui se sont rendus dans le Nouveau Monde au 16e siècle ont écrit sur l’utilisation de ces drogues psychoactives. En revanche, l’idée que les champignons magiques ont un long passé sacré est très controversée. Certains affirment qu’aucune de ces preuves n’est claire et que les gens interprètent les documents anciens, les peintures et les sculptures dans leur sens. Il a été prouvé que plusieurs tribus indigènes modernes d’Amérique centrale, dont les Mazatec, les Mixtec, les Nauhua et les Zapatec, l’utilisaient. Les Occidentaux ont commencé à consommer des champignons magiques à la fin des années 1950. En 1955, un mycologue du nom de R. Gordon Wasson a exploré le Mexique pour y étudier les champignons. Il a assisté et participé à une cérémonie rituelle avec des champignons magiques. Elle était dirigée par un chaman de la tribu des Mazatèques, un peuple indigène vivant dans la province d’Oaxaca, au sud du Mexique. En 1957, Wasson a écrit un article sur ses découvertes, qui a été publié dans le magazine Life. Bien que Wasson ne l’ait pas utilisée, l’expression « Seeking the Magic Mushroom » était l’idée du rédacteur, et c’est là qu’elle est apparue pour la première fois. Le « père » du LSD, Albert Hofmann, avait été recruté par un collègue de Wasson, Roger Heim, pour aider à isoler et à extraire la psilocybine et les espèces de psilocine des champignons que Heim et Wasson avaient ramenés du Mexique.